Les réseaux sociaux sont devenus une puissante arme informationnelle dans les conflits
L’ère numérique a révolutionné l’accès à l’information en offrant des plateformes permettant le partage, la consultation et la diffusion de contenus de façon instantanée. En effet, les réseaux sociaux sont rapidement devenus un puissant outil informationnel grâce à la facilité de diffusion d’informations. Cependant, on observe de plus en plus que ces plateformes sont utilisées dans des contextes de propagande, où la désinformation et les fausses nouvelles deviennent un enjeu très important. Il est juste d’affirmer que de nos jours, les réseaux sociaux sont un outil de propagande fréquemment utilisé par les acteurs présents dans un contexte de conflit.
La place des réseaux sociaux dans le conflit Israël-Hamas
On observe présentement ce phénomène avec le conflit Israël-Hamas, où plusieurs acteurs utilisent les réseaux sociaux pour faire passer leurs messages et propagandes. En effet, depuis le 7 octobre dernier, le conflit a aussi pris part sur le terrain numérique. Les plateformes telles que Meta, Tiktok et Youtube sont devenues de réelles armes pour les deux acteurs du conflit. Ceux-ci se servent entre autres de ces plateformes pour influencer la perception publique, mobiliser des communautés et propager des récits.
La diffusion de vidéos et d’images non vérifiées des horreurs de la guerre par ces deux acteurs a pour objectif d’obtenir le soutien du public en exposant la cruauté de l’ennemi. Ces images dramatiques sont très efficaces pour influencer l’opinion du public par le biais des émotions. C’est pourquoi les cas de désinformation dans ce contexte sont particulièrement problématiques. Les médias se pressent de diffuser de l’information qui n’est pas nécessairement vérifiée et celle-ci est ensuite reprise par d’autres acteurs importants, ce qui alimente ainsi très rapidement un état de haine envers des groupes d’individus.
Propagande par la désinformation
Le partage de l’information par le premier ministre d’Israël, Benyamin Netanyahou, des ’40 bébés tués et décapités’ par le Hamas, est un parfait exemple de l’utilisation de fausses informations pour la propagande. En effet, le gouvernement et l’armée israélienne adoptent ici une stratégie visant à victimiser son peuple afin de justifier leurs propres actes et obtenir le soutien du public. En lien avec cette stratégie, ils vont même jusqu’à créer des publicités financées par le ministère des Affaires étrangères israélien pour gagner du soutien de l’opinion internationale, comme celle qu’on peut observer plus haut ‘Now hug your baby and stand with us.’
Il est juste de dire que cette utilisation massive du numérique à conduit à un enjeu de désinformation et de propagande politique qui se retrouve maintenant au cœur du conflit. D’ailleurs, il serait faux d’affirmer que c’est la première fois que les réseaux sociaux prennent une grande place dans un conflit, rappelons nous les débuts de la guerre en Ukraine…
Sources:
- Barrett, Oona. (31 octobre 2023). Conflit israélo-palestinien : entre désinformation et propagande, Pivot Québec. https://pivot.quebec/2023/10/31/conflit-israelo-palestinien-entre-desinformation-et-propagande/
- Soulier, Morgane. (12 octobre 2023). Les réseaux sociaux, front numérique du conflit israélo-palestinien, Le Point. https://www.lepoint.fr/monde/les-reseaux-sociaux-front-numerique-du-conflit-israelo-palestinien-12-10-2023-2539028_24.php
- De Rosa, Nicholas. (11 octobre 2023). Avalanche de désinformation sur Israël et le Hamas sur les réseaux sociaux, Radio-Canada. https://ici.radio-canada.ca/nouvelle/2016934/israel-palestine-hamas-2023-fact-check