Le Growth Hacking qu’est-ce que c’est ?
Définition du Growth Hacking :
Le growth hacking aussi appelé « pirate de la croissance » est un terme de plus en plus utilisé mais que signifie t-il vraiment ?
C’est bien plus que des techniques ou un métier le growth hacking est avant tout un état d’esprit. En effet le growth hacker est une personne qui a une obsession pour la croissance rapide de son entreprise. Même si le growth hacking peut se baser sur des leviers généralement attribués au marketing et à l’acquisition, il a un champ d’action bien plus large et interagit avec tous les aspects d’un business de l’expérience utilisateur aux process commerciaux en passant par la tarification du produit ou l’automatisation des process de l’entreprise.
Car en effet, le growth hacking n’est pas une discipline nouvelle en soi, souvent les méthodologies, techniques et outils qu’on attribue au growth hacking existent depuis longtemps. C’est donc plutôt par l’état d’esprit que l’on va caractériser le growth hacking.
Cet état d’esprit est donc basé sur le fait de générer de la croissance à tout prix en obtenant un rendement maximal avec un budget minimal. Cela se traduit concrètement par une approche scientifique. Ainsi, le growth hacker déconstruit généralement son approche de la manière suivante :
- Liste des idées pouvant augmenter la croissance de l’entreprise
- Priorisation des idées à tester
- Lancement rapide de tests sur une courte période avec un budget limité
- Suivi de ces tests et consolidation de la donnée qui en découle
- Analyse des résultats puis déduction des tests concluants ou non
- Mise en place à plus grande échelle des tests concluants
L’AARRR
Afin de le guider dans son travail le growth hacker peut compter sur un outil très puissant : L’AARRR. Popularisé en 2007 par Dave McClure, un investisseur, l’AARRR est présenté comme un cadre en cinq étapes pour développer la croissance d’une entreprise. Mais que se cache derrière cet acronyme AARRR ?
L’Acquisition
L’acquisition c’est la base d’un tunnel de vente. Comment obtenir de nouveaux utilisateurs / visiteurs ? Pour cela le growth hacker va pouvoir jouer sur l’ensemble des canaux classiques : SEO, Social, Referral mais aussi sur l’acquisition de trafic payant ou encore sur des techniques plus détournées. On peut par exemple citer Spotify qui à l’insu de Facebook a développé en 2011 une intégration permettant de partager sur son fil d’actualité la musique écoutée, incitant ainsi les amis d’un utilisateur a essayer le service. Un véritable cas d’école de growth hacking !
L’Activation
Un fois qu’on a réussi à drainer du trafic ou des nouveaux utilisateurs sur notre site / plateforme, comment faire pour intéresser nos nouveaux venus ? C’est-ce qu’on appelle l’activation et le growth hacker va s’efforcer de créer le désir ou l’intérêt pour l’offre ou le produit. Pour ce faire il pourra par exemple suivre le nombre de pages vues par session, le nombre d’inscriptions à la newsletter ou le taux d’usage d’une fonctionnalité.
La Rétention
Maintenant que vous avez l’intérêt de vos visiteurs ou utilisateurs, comment faire en sorte que ce soit des personnes actives sur votre service ? C’est là qu’intervient la rétention ! Le growth hacker va par exemple pouvoir faire de l’automatisation de mails marketing afin de relancer les utilisateurs inactifs. On peut par exemple prendre l’exemple de growth hacking effectué par Twtitter :
Twitter s’est rendu compte que la majorité des comptes inactifs de la plateforme étaient ceux avec moins de 20 abonnements. Ainsi il est maintenant obligatoire de suivre une liste de 10 personnes le jour de son inscription. Cela a eu pour effet de grandement augmenter le nombre de comptes actifs !
La Référence
Pourquoi dépenser de l’argent en acquisition payante alors que nos clients/utilisateurs peuvent faire de la publicité pour nous ? C’est le concept de la référence (Referral). Pour ce faire, l’équipe growth de l’entreprise peut par exemple mettre en place un système de parrainage ou de récompense lors d’un partage sur un réseau social.
Le Revenu
Une fois qu’on a créé une machine de croissance bien huilée et fonctionnelle on peut se concentrer sur le revenu. Un growth hacker expérimenté mettra par exemple l’accent sur l’augmentation du taux de conversion et augmentera le revenu moyen par client.
En résumé l’AARRR est un cadre très puissant qui bien utilisé peut transformer une petite entreprise en mastodonte en très peu de temps.
Pour aller plus loin :
- Des outils de growth hacking
- Un article d’Othmane Senhaji Rhazi de ZeClef qui approfondi le sujet