Le SEO peut-il encore rivaliser avec l’IA générative ?

Par jabinschinatalia
19 octobre 2025 · 201 vues
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Introduction

Souvenez-vous du temps où faire du référencement consistait à répéter les mêmes mots-clés et à placer des liens un peu partout ?

Cette méthode appartient désormais au passé. Le SEO d’aujourd’hui n’est plus un concurrent des nouvelles technologies : il évolue avec elles. Mieux encore, il en devient le carburant essentiel.
Pendant deux décennies, le référencement naturel a occupé une place centrale dans le marketing numérique. Puis sont arrivés toute une génération d’assistants capables de répondre directement aux internautes. Beaucoup de gens préfèrent désormais leur poser leurs questions plutôt que de passer par Google.
Alors, faut-il en conclure que le SEO touche à sa fin ?
Pas du tout. Il n’a jamais été aussi utile. S’adapter aux nouvelles technologies, ce n’est pas perdre du terrain, c’est évoluer. Le référencement ne se limite plus à gagner en visibilité : il devient un outil de transmission du savoir, au service d’une information plus claire, plus utile, et mieux structurée.

L’IA, cet étudiant brillant qu’il faut bien enseigner

Imaginez un étudiant très doué, mais qui arrive en classe sans bagage de connaissances ni d’expérience. Il apprend vite, fait des liens, mais son savoir dépend entièrement de ce qu’il lit ou entend. C’est exactement ainsi que fonctionne une intelligence artificielle : elle apprend à partir du contenu disponible sur Internet.

C’est là que le SEO devient essentiel. Il joue le rôle du professeur, celui qui rend les notions claires, structurées et crédibles. Sans contenu fiable, une IA ne peut rien produire de vraiment pertinent (Enge, 2024). Elle dépend entièrement de ce que nous mettons en ligne.

Donnez-lui des informations approximatives, elle fournira des réponses approximatives. Offrez-lui du contenu de qualité, elle deviendra une source précieuse.

En clair, une organisation absente du web devient invisible — non seulement pour Google, mais aussi pour les systèmes d’intelligence qui façonnent désormais les réponses du monde numérique.

Des mots-clés à la conversation

L’histoire du SEO est un peu celle d’une longue évolution. Au début des années 2000, on en était encore à la période “technique” : on bourrait les pages de mots-clés, on multipliait les liens, on jouait avec les balises. Le référencement ressemblait presque à une équation. Il fallait comprendre les codes, parfois même les contourner, pour plaire à l’algorithme.

Puis, dans les années 2010, les règles du jeu ont changé. Les moteurs de recherche ont gagné en intelligence et ont commencé à privilégier le contenu de qualité. C’était le début de l’ère éditoriale.

On s’est mis à écrire pour le lecteur, à informer, à intéresser, et plus seulement pour grimper dans les résultats. Le SEO s’est humanisé.
Arrivent ensuite les années 2020, marquées par une approche plus fine, celle de la sémantique. Les moteurs ne se contentent plus d’aligner des mots-clés, ils cherchent à comprendre le sens, l’intention derrière chaque requête.
Et aujourd’hui, nous voilà dans l’ère de l’intelligence artificielle générative. Le SEO ne se limite plus à Google. Il devient la base de connaissances sur laquelle s’appuient désormais les assistants intelligents (Fishkin, 2023). Ce n’est pas une rupture, mais une continuité logique : depuis ses débuts, le SEO a toujours eu un même but — rendre l’information accessible, claire et utile à tous.

Le site de HEC Montréal entre visibilité et invisibilité sur le web

Imaginons la scène. Un étudiant étranger cherche un MBA bilingue au Canada. Comme beaucoup aujourd’hui, il s’adresse à Perplexity, un assistant d’intelligence artificielle, pour trouver sa réponse.
Si HEC Montréal n’avait pas pris le temps d’optimiser son contenu en ligne, l’IA risque de lui répondre vaguement :

« Plusieurs universités proposent des programmes au Canada… »

Et c’est tout. Aucune mention d’HEC Montréal, alors que l’école offre bel et bien un MBA bilingue reconnu dans le monde entier. Une occasion perdue, simplement parce que le site n’était pas bien positionné.
Mais si l’université a misé sur une bonne stratégie SEO, le résultat est tout différent. L’IA dira plutôt :

« HEC Montréal est réputée pour son MBA bilingue, ses accréditations internationales (AACSB, EQUIS, AMBA), la variété de ses parcours en français ou en anglais, et son réseau d’étudiants venus de nombreux pays. »

Tout change. Avec un contenu clair et bien structuré, l’école devient visible, citée et crédible. Ce n’est pas de la magie : c’est simplement du référencement bien pensé, adapté à une époque où les machines apprennent en lisant ce que nous écrivons.

Du SEO au GEO, un nouvel horizon pour le référencement

On ne parle plus seulement de SEO, mais désormais de GEO, pour Generative Engine Optimization. Ce concept invite à penser autrement la production de contenu : il ne s’agit plus uniquement de plaire aux algorithmes des moteurs de recherche, mais de rendre ses textes compréhensibles, attractifs et réutilisables par les systèmes d’intelligence artificielle.

L’objectif ? Que ces outils nous citent comme source fiable et crédible dans leurs réponses générées automatiquement (Moz, 2023).
Le succès ne se résume plus à un bon classement sur Google, il se mesure aujourd’hui à la crédibilité et à l’influence qu’un contenu exerce dans l’écosystème numérique. Certains experts, comme Fishkin (2023), s’inquiètent cependant de la montée des « recherches sans clic » qui risquent de réduire la visibilité directe des créateurs. D’autres, à l’image d’Enge (2024), considèrent au contraire que l’avènement de l’IA rend le SEO plus indispensable que jamais : sans matière de qualité, aucune machine ne peut apprendre ou générer de la valeur.
Cette évolution ouvre de nouveaux chantiers : comment évaluer concrètement son impact ? quelles balises éthiques poser ? quels types d’alliances bâtir entre marques et technologies ? (Jansen & Schuster, 2024). Autant de questions encore ouvertes, qui définiront sans doute les futures règles du jeu numérique.

Cesser de craindre l’IA pour apprendre à la nourrir

Le SEO et l’intelligence artificielle ne sont pas en opposition. Le référencement n’est pas mort, il n’est pas en déclin. Il est en transformation.

Son nouveau rôle est clair : devenir le gardien et l’organisateur de la connaissance en ligne. Plus qu’un simple outil de visibilité, il s’impose comme une discipline stratégique essentielle pour structurer l’information et assurer sa diffusion.

Le but n’est pas de suivre la course aux nouvelles technologies, mais de rester une véritable référence. Dans un monde où tout va vite et où les réponses arrivent en un instant, la vraie question est : veut-on juste être visibles, ou veut-on vraiment aider les gens ?
Le SEO, depuis le début, c’est une manière de mieux parler au monde. Aujourd’hui, cette idée est encore plus importante : il faut créer des contenus utiles, qui répondent aux vrais besoins des gens et qui apportent quelque chose de concret.

Références:

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